lundi 4 octobre 2010

"AIMER", UNE VERTU A AVOIR

J'ai lu cet beau message sur un tableau chez Léa et je voudrais le partager avec vous chers amis bloggeurs. Malheureusement il ne porte pas le nom de l'auteur. Il dit: "La civilisation, ce n'est pas le nombre, ni la force ni l'argent. Le dernier vainqueur sera le plus capable d'amour." Ce message est plein de sens et j'adore ça!

Sondou du Togo

mardi 31 août 2010

Ca devient une passion

Depuis la proclamation des résultats de l'examen du Certificat de Maîtrise(CM), je deviens de plus en plus confiant. La réussite à cet examen me permet de continuer mes recherches pour la rédaction de mon mémoire. Je suis sur le terrain et jour après jour, et surtout compte tenu des résultats, mon envie est de continuer. Outre l'ambition scientifique qui m'anime, ce travail devient une sorte de passion pour moi. Je dois ici dire deja merci au sympathique peuple tem de Sokodé, aux amis interprètes et surtout aux personnes qui acceptent partager leur connaissance avec nous. Mon rêve reste toujours le même, celui de soutenir en décembre "ich allah" ou "esso emou" comme le disent les amis tem.



SONDOU DU TOGO

lundi 21 juin 2010

Bientôt la maîtrise

UNIVERSITE DE KARA

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT D’HISTOIRE


SUJET DE RECHERCHE:

LE COMMERCE NEGRIER ET SON IMPACT SON IMPACT SUR LES POPULATIONS DE TCHAOUDJO DU XVIIIe AU XIXe SIECLE

OPTION : HISTOIRE ET CIVILISATION DES SOCIETES AFRICAINES DES ORIGINES A LA CONQUETE COLONIALE


I- PRESENTATION DU SUJET

La traite négrière est aujourd’hui l’histoire de la déportation de milliers de Noirs transatlantique vers les Amériques. De ce fait, le commerce négrier avait touché presque toutes les sociétés africaines précoloniales. Cette histoire est devenue de nos jours, une tâche de plus en plus préoccupante pour l’UNESCO et pour beaucoup d’historiens. Le commerce négrier ou la traite des Noirs offre donc un champ d’étude assez vaste aux chercheurs, surtout africains, qui veulent toujours faire la lumière sur ce trafic qui a coûté cher à l’Afrique. En effet, au moment où la condition servile avait à peu près disparu dans les nations de l’Europe occidentale, les grandes découvertes maritimes allaient faire renaître l’esclavage, sur une grande échelle, entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique ou le Nouveau Monde dès le XVIème siècle.
Même si le gros de la traite se pratiquait sur les côtes, l’hinterland (surtout immédiat dans certains cas) n’avait pas été épargné. Mais malheureusement, beaucoup de sociétés africaines notamment de l’intérieur des pays subsahariens restent aujourd’hui presque dans l’oubli comme si elles avaient été épargnées par ce phénomène. Cependant, ce phénomène présente un intérêt historique et mérite d’être traité. C’est d’ailleurs pour cette raison que « L’UNESCO voudrait faire en sorte que la traite négrière devienne une question dont les causes profondes seraient connues de tous », (Kodjona Kadanga, 2002 : in Collection Patrimoine, n° 21). Dans la même logique, cette même organisation avait lancé en 1994 un projet dénommé « La Route de l’Esclave ». A propos de ce projet, Doudou Diène alors directeur des projets interculturels dans cette institution disait : « c’est pour mettre un terme au silence qui a entouré cette tragédie considérée par les historiens les plus éminents comme un crime contre l’humanité par sa durée et son ampleur ». La côte des Esclaves qui prend en compte les pays du Nigéria, du Bénin et du Togo a été l’un de principaux champs de théâtre de ce trafic sur le continent africain. Si jamais la participation de l’Afrique au trafic négrier n’a été générale ou totale, le sud du Togo et son hinterland immédiat avaient activement pris part à des degrés divers parfois comme acteurs ou victimes. C’est dans cette perspective que nous avons choisi pour thème de mémoire, « Le commerce négrier et son impact sur les populations tem de Tchaoudjo : du XVIIIème au XIXème siècle ».
Le choix de ce thème est donc lié à un certain nombre de constats et de motivations. Même si d’importants travaux sont faits de nos jours sur ce commerce de « bois d’ébène », ils ne concernent que les côtes des Etats africains. Les zones de l’intérieur d’où venaient d’ailleurs les captifs pour alimenter les marchés côtiers, restent sans couverture. Tel est le cas de l’espace qui fait l’objet de notre étude. C’est ce qui peut expliquer l’oubli dont nous avions parlé plus haut. Ce n’est pas Le Professeur Kodjona Kadanga qui nous démentira lorsqu’il dit : « la tournée que nous avons effectuée dans la région centrale a révélé que cent ans après l’abolition de la traite des esclaves, rares sont ceux qui peuvent en parler. On en parle parfois sans y attacher d’importance. Ce sont dans l’ensemble, des souvenirs vagues et sans émotion. Par contre en pays guin il ya parmi la population les descendants d’esclaves actuellement âgés… ». Il est donc question d’un devoir de mémoire auquel nous avons choisi d’apporter notre contribution. Nous sommes aussi motivés par le regain d’attention qui entoure aujourd’hui la question. De l’UNESCO aux historiens africanistes et africains en passant par certains pays comme la France, la question du commerce négrier est devenue une préoccupation majeure. Enfin, il s’agit pour nous de satisfaire notre passion intellectuelle qui nous a amené à opter pour « Histoire et Civilisation des sociétés africaines des origines à la conquête coloniale » au début de nos études universitaires.
Tous ces constats et motivations nous amènent à organiser notre étude autour de la question suivante : comment le commerce négrier s’était-il déroulé et quel a été son impact sur les populations de Tchaoudjo ? Pour pouvoir répondre à cette question et pour la qualité de notre travail, nous trouvons impérieux de nous interroger aussi sur l’histoire de ces populations et sur la fin de ce trafic dans la région.
Cette démarche nous amène à élaborer un plan provisoire suivant. Le travail aura deux parties faites de chapitres.


Première partie : Tchaoudjo et les activités de la traite négrière.

Chapitre 1 : Histoire des populations de Tchaoudjo

I- Brève présentation géographique de Tchaoudjo
II- Aperçu historique sur les populations et les activités commerciales avant l’arrivée du trafic négrier à Tchaoudjo

Chapitre2 : Le déroulement de la traite des Noirs

I- Moyens et zones d’approvisionnement en esclaves
II- Catégorie et condition de vie des esclaves

Chapitre 3 : Marchés, moyens d’échange et itinéraire des esclaves

I- Les différents marchés et les moyens d’échange
II- Les itinéraires suivis par les captifs depuis les zones d’approvisionnement jusqu’à la côte

Deuxième partie : Impact et fin de la traite des Noirs à Tchaoudjo

Chapitre 4 : Impact de l’esclavage sur les structures politiques et économiques de Tchaoudjo

I- La déstabilisation des structures politiques
II- L’économie : ralenti et nouveautés

Chapitre 5 : Conflits et changements de relations sociaux

I- Les conflits sociaux
II- Les changements de relations

Chapitre 6 : Abolition et fin de la traite négrière à Tchaoudjo

I- La conquête coloniale et l’abolition de la traite négrière
II- Affranchissement des captifs (domestiques)


II- SITUATION DU CADRE D’ETUDE


L’espace retenu pour notre étude est la préfecture de Tchaoudjo. Elle est située au centre-est du Togo et prend en compte les limites de l’ancien royaume tem du même nom. Elle est située entre les préfectures d’Assoli au nord, de Bassar à l’ouest, de Sotouboua au sud et Tchamba à l’est. Tchaoudjo a aussi une frontière avec la république du Bénin située à l’est. Tchaoudjo est peuplé en majorité de Tem, une population parlant une langue de même nom, mais généralement appelée kotokoli. C’est un groupe apparenté aux Kabiyè de la Kozah. Les principaux regroupements territoriaux de Tchaoudjo sont Didaourè, Birini, Kparatao, Kadambara, Tabalo, Kpangalam, Tchavadi, Koma, Yelivo et Agoulou.


IV- JUSTIFICATION DES BORNES CHRONOLOGIQUES


L’histoire se fait dans l’espace et dans le temps. Le choix de nos bornes chronologique n’est pas du hasard mais s’explique par plusieurs raisons. La première date (XVIIIème siècle) explique ou est marquée par deux faits historiques dans ce domaine. Elle est non seulement l’époque de la constitution du royaume de Tchaoudjo (si nous estimons la constitution au plus tôt), mais aussi l’époque au cours de laquelle la traite négrière aurait pris de l’ampleur sur les côtes africaines.
Le XIXème siècle marque ici le début de l’abolition de l’esclavage surtout avec l’arrivée de la colonisation. L’administration allemande arrive en 1897 à Tchaoudjo avec l’installation d’un poste militaire à Didaourè. Nous avons aussi retenu cette date par rapport à la disparition du plus grand souverain de l’histoire de Tchaoudjo. Il s’agit de Ouro Djobo Boukari, dit Semôt qui disparut en 1889

VI- METHODOLOGIE DE RECHERCHE


Pour la réussite de notre travail, nous comptons faire usage des documents généraux, des archives, des mémoires et articles sur la traite en général et sur celle du Togo en particulier. Notre principale source d’information sera la tradition orale. Il s’agira de recueillir auprès des mémoires vivantes que sont les personnes détentrices de traditions, les informations relatives à la traite négrière à Tchaoudjo. Nous ferons le tour de tous les regroupements territoriaux de Tchaoudjo et ceux environnant. Un voyage au Bénin dans le cadre de cette étude s’avèrera aussi impérieux. Conscient du caractère subjectif que prend parfois la tradition orale, nous ne manquerons pas de la soumettre à la critique afin d’obtenir le vrai.


VIII- DELAIS D’EXECUTION DU PROJET


Un arrêté interuniversitaire fixe le délai de la soutenance d’un mémoire de maîtrise à un an avec une dérogation d’un an dans le cas où l’étudiant n’est pas en mesure de soutenir au cours de la première année à compter de la date du dépôt de projet au niveau du CDOS
A cet effet, nous comptons présenter les résultats de nos recherches au mois de décembre 2010 même si nous avons déjà accusé un retard. Nous sommes convaincus que notre volonté de réussir nous conduira à ce but. Nous sommes tout de même conscient de l’immensité du travail qui nous attend. Nous comptons donc sur le soutien (quel qu’il soit) de tous les enseignants et amis pour la réussite de cette étude.


IX- BIBLIOGRAPHIE


Toute question en histoire fait appel aux sources. Sans sources pas d’histoire. En ce qui concerne les sources bibliographiques dans le cadre de cette étude, nous ferons recours aux documents comme :

- ADE AJAYI. J.F., 1996 : Histoire générale de l’Afrique.VI. L’Afrique au XIVe siècle jusque vers 1880. Paris, UNESCO, 936 p

- ADOTEVI, L., 2001 : « Contribution à l’étude de l’esclavage en pays guin (Mina) à
l’époque précoloniale (XVIIe- XIXe siècle) », In Collection
Patrimoine, n° 11, Lomé, Presses de l’UL, vol. I, pp117-135

- BANNA I. M., 1989 : Contribution à l’histoire des Temba (kotokoli) : histoire de la
chefferie Mola de K’gbofulu : mémoire de maîtrise d’histoire
UB/ Lomé, 104p

- CORNEVIN, R., 1962 : Histoire du Dahomey, Paris, Berger Levrault, 568p

- CORNEVIN R., 1964b : A propos des kotokoli du moyen-Togo ; in NA, p104

- CORNEVIN, R., 1966 : Histoire de l’Afrique (Afrique précoloniale du tournant du
XVIe siècle au tournant du XIXe siècle), Paris, Payot, 638p

- CORNEVIN, R., 1987 : Le Togo des origines à nos jours, Académies des sciences
D’Outre-mer, Paris, PUF, 198p

- DAAKU, Y., 1971 : La traite des Noirs et les sociétés africaines, Paris, Présence
Africaine, 217p

- DE MEDEIROS, F., 1984 : Peuple du Golfe du Bénin, Paris, Karthala, 328p

- DIOP, C. A., 1979 : Nations nègres et cultures, T II, Présence Africaine, 572p

- DU CASSE A., 1948 : Les négriers ou le trafic des esclaves. Paris, Hachette. 253p

- FROELICH, J. C., 1960 : « Histoire traditionnelle des Kotokoli et Bi-Tchamba du
Nord Togo » In Bulletin de l’IFAN, n° 1-2 , Série B, T. XXII

- GAYIBOR, N. L., 2005. Histoire des Togolais. V1. des origines à 1884. Lomé, PUL
443p

- KADANGA, K., 2002 : « Contribution à l’étude de la Route de l’esclave dans la
région centrale du Togo avant 1884 », In Collection
Patrimoine, n° 21, Lomé, Presses de l’UL, pp 139-162

- KI-ZERBO, J., 1999 : Histoire générale de l’Afrique : I – méthodologie et
préhistoire africaine, Paris, UNESCO

- MARISSAL, J., Histoire de l’Afrique noire : du XVIe au milieu du XIX è siècle

- MARISSAL, J., 1984 : « La traite européenne sur la Côte des Esclaves du XVIIe
siècle à la moitié du XXe siècle. Vers 1600 à 185O », In
Le Togo depuis la conférence de Berlin, 1884-1984, publié
- avec le concours de Goethe Institut de Lomé

- RENAULT, F., DAGET, S., 1980 : La traite des esclaves en Afrique, in Etudes
Scientifiques, 71p

- RINCHON D., 1938 : Le trafic négrier d’après les livres de commerce du capitaine
gantois Pierre-Ignace-Liévin Van Alstein. L’organisation
commerciale de la traite des Noirs. Bruxelles, Paris, Nantes, 350

- TCHAM, B., 1992 : Les peuples du Nord – Togo. Lomé, PUB, 132p

- VERGER P., 1968 : Flux et reflux de la traite des nègres entre le golfe du Bénin et
Bahia de Todos Santos du XVIIe au XIXe siècle. Paris, Mouton,
720p

- MOURRE M., 1998 : Le petit MOURRE, le dictionnaire de l’histoire

Les archives nationales seront aussi abondamment consultées pour la parfaite réussite de notre étude.

mardi 8 juin 2010



Ici c'est Sondou en hiver (harmattan)

mercredi 10 février 2010

MEMEOIRE D’UN VOYAGE AU BURKINA


Pour une deuxième sortie à l’extérieur du Togo mon pays, je posai mon sac au pays des Hommes Intègres (Burkina Faso). C’était le 23 novembre 2009. La première fois je visitai le Bénin (27 avril 2009). Si pour cette première fois on était deux, Léa et moi, cette fois-ci ce fut le double. Nous quittions le Togo à 9 heurs et arrivions à 18 heures. On avait emprunté la route à bord de notre nouvelle Toyota. Notre groupe était composé de Léa, Bator, moi-même et Olivier qui avait payé notre voyage. Je profite pour lui renouveler ma profonde reconnaissance pour tous ses bienfaits. Que le Tout Puissant l’illumine davantage. Ce voyage me permit de faire une étude analytique du Burkina par rapport au Togo sur certains Plans.
D’abord sur le plan du paysage. Le paysage burkinabé est très pauvre par rapport à celui du Togo. Il est essentiellement constitué d’une steppe épineuse. Tout était déjà sec en novembre. C’est en fait un désert. Cet état de fait a une incidence sur l’occupation de l’espace. C’est quand même une analyse personnelle. Les régions rurales sont vides d’hommes. On récence une forte concentration dans les villes. Ce qui serait à l’origine sans nul doute de la forte pollution urbaine, notamment dans la capitale.
En ce qui concerne les moyens de transport, ils sont à l’image de ceux de toute l’Afrique. Le réseau routier est vétuste, mais largement mieux par rapport à celui du Togo. Les taxis-brousse sont souvent très surchargés. L’autre moyen de transport le plus usité est l’âne, cet animal très docile et infatigable qui traine derrière de très lourdes charges.
« Le tour cycliste du Faso aurait eu un impact sur les femmes du Burkina », avait remarqué Olivier. Cela est ou paraît vrai. Au Burkina, la plupart des femmes vont à vélo, même avec un bébé au dos. C’est imprudent mais agréable à voir. En ce qui concerne les hommes d’une façon générale, ils n’ont rien de différent que leurs voisins Togolais. Mais seulement, ils sont beaucoup plus tristes. Et c’est probablement à cause de la cherté de la vie. Le taux d’analphabétisme reste élevé. Beaucoup ne comprennent pas le français. Le commerce (argent) d’abord, le reste est accessoire.
Les Burkinabés seraient de grands terminologues ou néologistes. Je retiens de là deux expressions :
-être lavé = être marié
-chercheur = demandeur d’emploi ou chômeur.

Ils sont très forts ces Homes Intègres

Sondou du Togo