vendredi 30 octobre 2009

MA LICENCE EST DANS MA POCHE

Comme je l'avais annoncé au début de l'année, je viens d'obtenir ma licence en histoire,option peuplement et archélogie.Et cela me fait beaucoup de bien.Je voudrais ici dire merci à tous ceux qui m'ont apporté leur soutien qui m'a permis d'avoir ce bon résultat.Je pense d'abord à la Soeur Léa,à l'association LEA TOGO, à tous mes amis qui m'ont apporté un soutien matériel, et aussi à tous les autres qui ont prié pour moi.
Je promets de faire le master pour l'honneur et le bonheur de nous tous.Bien sûr j'aurai encore besoin de vous. MERCI

Sondou :sondpkus@yahoo.fr

mercredi 7 octobre 2009


photo prise au lieu de disparition de Togbé-Anyi

RAPPORT GENERAL DE LA VISITE PEDAGOGIQUE DES SITES HISTORIQUES DE TADO ET DE NOTSE PAR LES ETUDIANTS DE L’UNIVERSITE DE KARA, 3è ANNEE HISTOIRE OPTION PEUPLEMENT ET ARCHEOLOGIE
présenté par Sondou


Dans le cadre de l’appropriation des techniques de recherche en histoire de peuplement notamment, le recueil des traditions orales et le repérage des vestiges archéologiques, une sortie sur le terrain a été organisée du 20 au 23 Mars 2009 sur les sites historiques de Tado et de Notsè. Cette sortie organisée par le département d’histoire et d’archéologie de l’UL et le département d’histoire de l’UK a vu la participation d’une équipe de 60 étudiants encadrés par neuf enseignants à savoir : le professeur TCHAM Badjou, Docteur Angèle Dola AGUIGAH, Docteur NABE Bammoy, Docteur KOUZAN Komla, Docteur ETOU Komla, et des messieurs LANTAKA, APEGNON, SENOU, DIPO.
En effet le 20 Mars 2009, le groupe des étudiants et de leurs professeurs arriva, au Centre Protestant pour le Développement Durable (CEPRODED) pour leur hébergement. Après la répartition des participant dans leurs dortoirs respectifs, un dîner fut offert et chacun regagna son lit pour se remettre de ses fatigues du voyage, Kara-Notsè pour les étudiants de Kara et Lomé-Notsè pour ceux de Lomé.
Cette sortie s’étendant sur trois journées fut marquée par deux jours de travaux intenses, les 21 et 22 Mars 2009, respectivement sur le royaume de Tado et la Cité-état de Notsè et prit fin le 23 Mars 2009 par la présentation du rapport des activités et du rapport général.

I – Journée du 21 Mars : sortie sur le royaume de Tado, berceau des Aja.

A ce jour du 21 Mars, le grand groupe des étudiants, au deant duquel se trouvaient leurs professeurs, quitta Notsè à 7h30min en direction de Tado, accompagné de la Télévision Togolaise. Une escale fut faite sur le fleuve Mono, qui selon les explications du Dr AGUIGAH et du professeur TCHAM Badjou a servi de l’acheminement des esclaves de l’intérieur de Sagada vers la côte en passant par Sagada et de voie commerciale entre les Européens et les populations de l’intérieur du pays, plus précisément de Sagada. Ils continuèrent en expliquant la végétation le long du Mono, une zone boisée de forêt classée, de galerie avec de grands arbres.
Arrivée à Tado à 10h 14 min, l’entretien avec les représentants des populations locales dans le sanctuaire Togbé-Anyi, nous a permit d’avoir des informations directes sur leur origine, leur organisation sociopolitiques et leurs organisations économiques.
En effet, l’aire culturelle Ajatado est géographiquement délimitée par les cours inférieurs de l’Amugan (la volta en éwé) à l’ouest et de l’Ouémé à l’Est. Elle s’enfonce, vers l’intérieur sur une profondeur variable de 150 à 200 km au contact des population Akpafou, Ana et Sa. Elle s’ouvre au sud sur l’océan Atlantique. Les population qui habitent cette aire ainsi délimitée sont en majorité d’origine Aja d’où le terme Ajatado pour désigner cette aire : (source, Peuplement du Togo, état actuel des connaissances historiques). D’où vient alors ce peuple ?

1 – Origine

A la question da savoir d’où viennent leurs ancêtres, ils nous donnèrent deux v versions : une origine migratoire légendaire et une seconde historique.
La première considère l’Egypte comme lieu d’origine en passant par le Soudan, le royaume d’Oyo et Kétou pour élire enfin domicile à Azanmè au VIIe siècle qui deviendrait Tado.
La seconde considère Oyo comme foyer d’origine des Aja, de là ils sont arrivés à Kétou, ensuite à Tado sous la conduite de Togbé Anyi.
Deces deux traditions, seule la seconde mérite une certaine crédibilité, version qu’on rencontre dans de nombreux livres d’histoires du Togo. Toujours sur interrogations du Dr AGUIGAH et des étudiants, on nous faisait savoir qu’à l’arrivée des ancêtres Aja, il existait déjà les populations Alou qui étaient des forgerons. La puissance de Togbé Anyi lui avait permis de s’imposer aux autochtones. Cette version est à prendre avec beaucoup de réserve parce qu’avec les connaissances antérieures, c’est suite à un consensus que le pouvoir politique était revenu aux nouveaux arrivés (soucre : Peuplement du Togo, état actuel des connaissances historiques).
Après l’entretien, ils nous conduisirent sur le lieu de disparition de Togbé Anyi qui tient une place importante dans la vie religieuse des Aja.

2 – La vie religieuse

L’entrée au sanctuaire de Togbé Anyi est conditionnée par le respect de certaines règles à savoir le déshabillement de la partie postérieure du corps, le déchaussement, n’avoir pas eu de rapport sexuel la veille, n’être pas en période de cycle menstruel pour les filles puis enfin une libation.
Avant d’arriver au lieu précis de la disparition de Togbé Anyi , se trouve un arbre sacré sous lequel, on pouvait compter des centaines de piquets qui représentent le nombres de vœux.
Sur le site de la disparition même, la femme fit des libations à l’entrée et autorisa tout le monde d’observer l’intérieur. On y trouvait, une élévation de terre de couleur un peu noire, clôturée par deux murs, le premier en banco, le second en béton. Selon les explications du porte-parole, le premier mur a été construit par les fils de Togbé Anyi. En effet, ce dernier avait prophétisé en ces termes « Je disparaîtrai un jour, mais je laisserai un signe et vous ferez de ce lieu un lieu sacré ». Ce qui fut fait. Le roi Kanoumatsou ayant remarqué que la construction en banco risquait de disparaître sous l’effet de certains éléments naturels l’a renforcé par le béton. En face du sanctuaire se trouvait une jarre fermée qui selon le rapporteur, contenait des abeilles chargées de chasser les personnes impures, ou venant avec de mauvaises intentions.
La tashinon dans ses explications nous fit savoir que cette monticule de terre augmente de volume, malgré qu’on y puise pour donner aux visiteurs qui cherchent la guérison ou le bonheur. Ces derniers devaient suspendre cette terre dans leur chambre et l’adorer comme un dieu. Dans l’ensemble, la vie religieuse est marquée par un rôle très important des oracles du sanctuaire de Togbé Anyi, de multiple divinités ainsi que des prêtres traditionnels. Bref, la religion à Tado était basée sur les forces tutélaires
Outre les informations sur la vie religieuse, nous avons reçu aussi sur l’organisation socio-politique.

3 – Organisation socio-politique

Selon les informateurs, à l’arrivée des Aja le pouvoir politique était aux mains des Alou, mais Togbé Anyi par sa force réussit à s’imposer.
En fait selon les documents, c’est par un consensus que les Alou décidèrent de remettre le pouvoir politique à Togbé Anyi à condition qu’il accepte prendre les fils Alou comme ministres (Source :Le peuplement du Togo :Etat actuel des connaissances ? GAYIBOR). Il convient de noter que le secret de la forge que détenaient les Alou leur conférait une certaine force. Comme preuve ils ne faisaient pas allégeances au roi.
Selon les informations, les notables étaient choisis dans le quartier Domé. Mais, selon une autre version, ils étaient choisis à Haho.

4 – Activités économiques

Les activités économiques exercées dans le milieu furent d’une importance considérable.
Du sanctuaire de Togbé Anyi, on se rendit à Domé, le quartier des Alou. Là ,en face d’une église se trouve une élévation sous un arbre.
A ce lieu, l’on pouvait voir des tas de scories, des tuyères. C’était là le quartier des Alou dont le métier était la fonte du fer et la forge. Mais dans cette zone, selon l’explication du Dr AGUIGAH, c’est le travail de la fonte qui dominait parce qu’à la construction de l’Eglise qui s’y trouve les ferrières (tas de scories, tuyères) ont été découvertes et dataient du 11e et 12e siècle. Ce terrain bien circonscrit était une Tel, une élévation ou colline archéologique, une formation anthropique. Elle fait voir l’exercice d’une activité : la métallurgie. Elle constitue avec les pavements retrouvés les témoins du peuplement ou de la présence humaine ancienne dans le milieu ; la présence nombreuse des assiettes le confirme.
Mais à Tado la découverte de la métallurgie ne cesse de susciter des interrogations, tout comme à Dapaong (au nord du pays). Le problème est qu’on ne rencontre pas de gisement de fer comme à Bassar. A cette inquiétude des tentatives de réponses ont été émises. Le géologue Bloch avait montré qu’il est possible d’obtenir la loupe de fer à partir d’une concrétion terrestre. Le Professeur TCHAM eu à noter que cette activité a été interdite par l’administration allemande dans les années 1900. Cette interdiction devait profiter à la technologie allemande.
Les outils fabriqués localement étaient vendus au marché de Sagada, ensuite par l’intermédiaire du Mono, les produits étaient expédiés vers d’autres régions du Sud. Montrant le lien qui existe entre les populations de Tado, d’Ifè et d’Oyo, AGUIGAH a souligné que les pavements observés sur place datant du 15e – 16e siècles ressemblent à ceux d’Ifè, de Kétou et d’Oyo de même que les murailles et les enceintes. IL est à noter que les fouilles datant du 11e, 12e, 13e et 14e siècles ont une profondeur de 1,5m. Ce qui laisse penser qu’une fouille encore plus profonde peut donner des résultats différents ou plus anciens que ceux connus. L’on note également la présence à Kétou des murailles et des pavements dans un fossé. Ceux qui exerçaient le métier de la métallurgie du fer n’étaient pas venus d’Oyo. Comme preuve pas de pavements chez eux. Ce qui n’est pas le cas à Allada au Sud et à Notsè à l’ouest qui représentent les deux centres d’aboutissement des deux grandes migrations où l’on rencontre murailles et pavements. Contrairement aux Ewé de Notsè qui se sont éparpillés pour échapper au joug du roi, ceux d’Allada se sont regroupés en un grand royaume malgré les problèmes auxquels ils se sont confrontés.
De nos jours, les populations utilisent les scories pour faire le béton. Ce qui constitue une destruction du patrimoine. Une jarre toujours utile de nos jours a été présentée aux étudiants et l’archéologue AGUIGAH leur fit savoir qu’elle date de 200 à 300 ans. Ce qui illustre la résistance, l’efficacité des produits traditionnels dans le passé. Ce qui se remarque également au niveau des enchevêtrements du sol qui malgré l’érosion, les eaux de ruissellement, l’effet des voitures qui passent là-dessus ont résisté jusqu’à nos jours.
Le quartier des Alou se remarque par son isolement, situé à l’Est, il est propre car les Alou jetaient les déchets de fer loin hors du quartier et oeuvraient bien à la protection de leur environnement.
Somme toute, les activités économiques de Tado furent : la forge, la poterie, l’agriculture, la chasse, la pêche, l’élevage et le commerce.
Poursuivant le programme de la journée, le groupe des étudiants et celui de leurs encadreurs visitèrent d’autres lieux.
Après le quartier des Alou, la tournée devait nous conduire à Ahetouhoué (qui signifie la maison est touffue), mais à cause du manque de temps on a dû changer le programme. Néanmoins Dr AGUIGAH a eu à faire le point sur ce quartier.
Selon ses explications, dans ce quartier sont implantées trois pierres, deux de grande tailles et une petite. Les traditions de la région font voir un couple et leur fils qui reviennent du champ.
A ce lieu ils apprennent que leur père Togbé Anyi a disparu. Stupéfaits, frappés de hantise, déçus de ne pouvoir revoir le roi, ils disparurent en ce lieu, se transformant ainsi en pierres. Mais dans la tradition archéologique, il s’agit des pierres levées pour matérialiser un évènement qui s’est produit ,et que les habitants ayant perdu la mémoire font une interprétation mystique.
Du quartier des Alou, on prit la route d’Aoutélé ,petit village situé à quelques kilomètres à l’Est de Tado. A l’arriver dans ledit village à 14h 30 min ,le Dr AGUIGAH, prenant la parole nous faisait savoir que les fouilles archéologiques effectuées par une équipe d’archéologues conduite par elle-même dans ce village avaient permis d’identifier des batteries de hauts fourneaux c'est-à-dire une suite de hauts fourneaux. Ce qui signifie que l’activité de la forge y était développée. Le Dr AGUIGAH intervenant, a fait noter qu’au moment du bitumage de la route reliant Tohoun à Abomey ,des villages souterrains ont été découverts à Abomey ainsi que douze bouteilles de Wisky, chaque bouteille correspondant à une année. C’est la fin du programme du jour.17H 40 arrivée à Notsè, repos et idée sur le lendemain.

II – Journée du 22 Mars : sortie sur la Cité-Etat de Notsè, berceau des Ewé

Le dimanche 22 Mars 2009, les travaux reprirent avec l’étape de la Cité-Etat de Notsè. Elle fut marquée par la visite du Palais du roi de Notsè, de certains quartiers et quelques sites archéologiques.
Au palais de TOGBE Agokoli IV, nous fîmes accueillis par AHOSSOU Koffi, premier notable et principal informateur entouré de quelques sages. Ils avaient répondu à nos questions concernant leur origine, l’histoire des migrations, les activités économiques, l’organisation socio-politique et les croyances religieuses.



1 – Origine et migrations

Après les interrogations du Dr AGUIGAH au notable sur leur origine, ce dernier la retraça en nous faisant savoir qu’ils n’ont fait qu’un bref séjour à Tado venant d’Egypte en passant par le Soudan, Oyo, Kétou et Tado ; d’où ils sont venus sur leur site actuel parce que ne voulant pas y rester. Raison évoquée Tado était déjà occupé. De Tado, ils sont passés par Tékétou à travers le Mono ensuite par Nayilo jusqu’à leur site actuel à
Dakpodji sous la conduite de « Noin » (un chasseur redoutable). De ce dernier vient le nom « Notsè » qui est une déformation de « Noin etchi » qui signifie littéralement est « resté ici »
« Noin » le fis de « Da », premier roi, fut après son règne remplacé par « Ago » dont le fils Koli à son tour se nomma Agokoli. Un jour, le fils de ce dernier fut accusé de crime de tuerie. Un coup fomenté pour l’empêcher de succéder à son père. Une fois la vérité découverte, le roi réagit d’une manière violente entraînant des vagues d’émigrations. Il convient d’ajouter que les raisons de l’exode étaient dues à l’insécurité ou à l’instabilité du pouvoir à Notsè et les difficultés qu’exigeait le redressement d’un mur aux dimensions exceptionnelles inconfortables.
Contrairement à la version dernière, la première stipule que la muraille était déjà construite avant l’exode.
Du palais, on a été conduit sur le site archéologique de la « muraille d’Agbogbo » où se trouvait le sanctuaire d’Agokoli qui est d’une importance capitale dans la vie religieuse du canton.

2 – Croyances et les mythes

Quittant le palais royal à 9h 25 min, l’équipe se rendit dans le sanctuaire d’Agokoli. Selon le guide local GBETANOU Sossou, le sanctuaire d’Agokoli est un lieu où les natifs ne peuvent rentrer que torse nu.. C’est aussi un lieu où les gens viennent faire des vœux. Ceux-ci doivent revenir ensuite rembourser une somme ou faire des dons en nature au cas où ils obtiennent satisfaction. Dans le cas contraire ils risquent d’être poursuivis par les dieux.
Les demandes sont accordées à tout le monde sans distinction et les recommandations sont les mêmes : une bouteille de Gin et une somme de 2.500F. Ce sanctuaire est installé en souvenir de l’ancêtre de tous les Ewé du Togo, Bénin et Ghana qui s’y retrouvent tous ensemble lors de la fête A Gbogbozan qui a lieu le premier jeudi du moi de Septembre de chaque année. Ce sanctuaire accompagne les œuvres d’Agokoli. Du sanctuaire, le groupe longea le mur, véritable édifice de 1 à 5 m de hauteur, 4 m d’épaisseur et 14,450 Km de périmètre selon le guide. Ce mur est réhabilité et protégé pour servir de site touristique en 1990.
Les objectifs de ce mur étaient nombreux. Il servait au contrôle du système commercial à Notsè où l’activité de la forge était en plein essor. Il avait aussi un rôle de prestige : le roi était fier du fait que son royaume est clôturé. A ces deux rôles s’ajoute celui administratif en ce sens qu’il empêchait les administrés de quitter le royaume et les protégeait contre les ennemis.
Les populations Ewé du Togo, du Bénin et du Ghana avaient les mêmes rites culturels.
Contrairement aux allégations qui font de ce mur une réalisation à partir du sang humain, il faut noter qu’il ne s’agit que des affirmations non fondées car à cette époque les bouteilles étaient rares et gardées comme prestige. Ce qui est en contradiction avec la tradition populaire qui estime que c’était à base des tessons de bouteilles qu’on extrayait le sang des victimes qui était l’eau du roi de l’époque (Agokoli) qui était très rigoureux.
Au sortir du sanctuaire, le grand groupe des étudiants et des encadreurs fut divisé en deux. Le premier groupe dirigé par le Dr ETOU Komlan devait visiter les quartiers pour le recueil de la tradition orale.
Le second dirigé par le Dr KOUZAN Komlan devait faire la visite des sites historiques.
En plus des informations reçues au palais royal, les deux groupes ont reçu d’autres relatives à l’organisation socio-politique de la Cité-Etat.

3 – Organisation socio-politique

Selon le 1er notable du roi, le premier roi fut « Da » (qui signifie « ici »), après vient le roi Ago dont le fils Koli aurait ajouté à son nom celui de son père d’où le nom « Agokoli ». Comme le disait le chef de Tégbé, à l’origine, le mode d’organisation était la force physique et spirituelle. Le puissant est roi. Avec l’arrivée des Ewé, fut mise en place une meilleure organisation qui donna naissance à un pouvoir politique. Les Ewé attirés sans doute par l’existence de Tégbé (qui veut dire « pour toujours ») vinrent habiter Tako, probablement avec l’accord de MAWUNO (Chef de la divinité Mawu). Ce dernier conserva vis-à-vis du pouvoir royal des prérogatives qui se manifestent à travers le privilège quasi-exclusif d’introniser les rois de Notsè.
Un fait est à relever, à Tado tout le monde pouvait devenir roi, même les étrangers, ce qui se différait de Notsè où la succession était patrilinéaire avec parfois des coups de force. La puissance du roi Tégbé est incontestable. C’était le roi suprême, le Mawuno à qui les gens rendaient visite pour faire des vœux afin de bien pêcher. Les Agbonouho avaient des fonctions très divines. Bienfaiteurs, ils pouvaient faire du mal par exemple si un élément d’un clan prenait leur femme. Ils pouvaient empêcher la pluie dans leur quartier jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. Mais cette puissance s’est affaiblie avec les migrations des populations vers Adélé emportant avec elles les objets sacrés, raison pour laquelle l’intronisation des rois se fait désormais à Adélé (Source : DAFUNO Mawéna).


4 – Les activités économiques

Les activités économiques étaient très développées dans le milieu. Les populations de Notsè étaient des agriculteurs, des pêcheurs et des chasseurs.
Région très giboyeuse, les chasseurs sillonnaient jusqu’à la côte d’où ils remontaient avec les produits européens tels que les alcools, le tabac ….
L’Artisanat était aussi développé avec la fabrication des pipes (source : AHOSSOU Koffi)
La poterie occupe une place importante dans la vie économique de la Cité-Etat de Notsè même jusqu’à nos jours.
Conduit auprès des femmes potières à 10h 20, elles nous firent savoir que cette activité date. C’est une activité aussi vieille que l’époque de leur installation. Elle est exercée par toutes les femmes et les jeunes filles déjà à l’âge de 5 ans, on peut parler même d’une activité innée en elles. Il s’agit de l’héritage de leurs ancêtres. Elles ont apprit ce métier de nulle part, c’est une pure découverte des ancêtres. Ces derniers avaient un jour aperçu l’argile qu’ils ont façonné mettant un creux et ensuite, ils exposèrent au soleil. Suite à des perfections, ils ont réalisé une grande découverte. C’est à partir d’eux que les nouveaux arrivant ont appris le métier. Quant à ceux qui ont appris à leurs ancêtres, elles n’en savent rien . C’est pourquoi ils estiment que c’est leur dieu Mawu qui leur aurait livré le secret.
Il faut noter enfin que, le commerce y était également pratiqué. Les ustensiles fabriquées étaient vendus au marché de Notsè où les populations de Wahala (souffrance) venaient se procurer. Mais de nos jours, ils ne font plus le déplacement. Ces outils aux usages multiples sont parfois commandés pour des fins exceptionnelles. De nos jours les potières éprouvent des difficultés pour produire à cause de la rareté des matières premières qu’est l’argile qu’elles trouvent seulement que lorsqu’on creuse un puits.
Malgré l’effort des femmes, aucune place ne leur est accordée dans la société.
Source : Le bureau des femmes potières.
Du retour de Tégbé, l’équipe visita l’école primaire publique de Dakpodji qui signifie « colline de Da ». C’est là que résidait le roi et aussi la petite muraille.
Le sanctuaire visité en ce lieu laisse voir des ossements frisés dans un fossé et au milieu une assiette et des pavements de quatre (4) couches, ce qui fait penser à un lieu sacré. L’espace est à ce moment protégé. C’est là qu’étaient livrées les prémices et les libations datant du 15e et 16e siècles.
Objet de tourisme, il eut la visite en 1990 de Mme Danielle Mitterrand, ensuite celle des ambassadeurs de la CEET (France, Belgique).
Dans la cour de cette école, on observait à certains endroits des revêtements de sol avec l’argile cuite comme support.
L’on y notait également la présence d’un site restauré par les femmes de Tcharès en « sur champ »et à plat avec l’argile compact comme support vite dégradé.
Ce qui témoigne l’efficacité de l’ancienne technique qui malgré sa période reculée et les effets anthropiques a pu résister jusqu’à nos jours.
De Dakpodji l’équipe se rendit à Kpota où elle observa des polissoirs. Là le Dr AGUIGAH dans ses explications a mentionné qu’il s’agit des lieux où les aïeux écrasaient les céréales. Ce sont des meules dormantes. Ceci illustre bien qu’on est à une époque où l’agriculture était développée.
Les polissoirs effilés permettaient d’aiguiser les outils. Le regroupement de ces polissoirs en un seul lieu fait penser à une époque où les gens vivaient en communauté. Les cassures montrent la fin de la vie communautaire et l’apparition de l’individualisme.
La tournée devait se poursuivre jusqu’à Koussilonkpé, mais à cause du mauvais état de la route on avait pas pu effectuer le déplacement.
Retournant à Notsè au centre CEPRODED aux environs de 13h 00’ on venait ainsi fini la journée.
Le 23 Mars 2009, le dernier jour fut marqué par la présentation des rapports journaliers et du rapport général. Le Professeur TCHAM fit le premier le point.
Après la présentations des rapports journaliers par les étudiants BAMANA L.Birkougni de l’Université de Kara et Mlle WALDJA Mobilengué de l’Université de Lomé, ce fut le tour de l’étudiant EDOH DE l’U. L. de présenter le rapport général.
La sortie prenait fin avec les réponses aux questions posées par les étudiants, (entre autres Mrs MINTRE de UK, YOVOTSE de UL, KOKOBISSI de UK, AKETE de UL, EDOH de UL, OLUGBEGNON de UL, YOMA de UL et SOUDOU de UK) et avec le dernier mot du professeur TCHAM. Ce dernier dans sa conclusion a félicité les étudiants pour leur bon comportement, le service de la TVT qui tout au long des trois jours a déployé un effort immense pour immortaliser l’événement.
Enfin il a rendu grâce à Dieu pour nous avoir permis de travailler dans de bonnes conditions et émit le vœu qu’il ramène tout un chacun chez lui sain et sauf.
Partant de Notsè à 10h 45 min, l’équipe de Kara arrivait à 15h 45 min. La sortie du 20 au 23 Mars 2009 appartenait désormais à l’histoire.

Conclusion

Dans l’ensemble les objectifs visées ont été atteints. Mais on pouvait noter qu’à Tado, la plupart des informateurs étaient jeunes et les informations qu’ils livraient étaient souvent contradictoires. C’est l’exemple du 184ème roi qu’ils nomment par Aja Kanoumabou alors que le monument mentionnait le nom de GBEHOUNHON Alomanassou.
De même, dans des documents la liste des souverains Tado s’arrête à environ 140 – 145, mais jamais 180. Les informateurs exigeaient des fonds avant de livrer les vraies informations, ce qui handicape la recherche.
Le mauvais état des routes surtout, celles menant vers Tado a crée d’énormes ennuis aux chercheurs. Ces obstacles : le soleil, le mauvais état des routes, la résistance des populations à livrer de vraies informations, doivent être plutôt source de motivation, un stimulant pour le chercheur qui passera par tous les moyens pour accéder à la vérité.
Cette sortie fut soldée dans son ensemble par une réaction de satisfecit aussi bien de la part des enseignants que des étudiants car aucun incident ne s’est produit et les objectifs ciblés ont été réalisés. Elle a permis aux étudiants de confirmer leurs connaissances antérieures et de vivre dans la réalité les vérités historiques de leur pays. Ce sont des occasions qui permettent de sortir du cadre théorique à l’appropriation des connaissances qui prévalaient.
Cette sortie fut d’une importance capitale et il serait souhaitable qu’à l’avenir, s’il y a des moyens ,que les autorités universitaires organisent plus de sorties pour permettre à ceux qui suivront de vivre de pareils évènements car la sortie sur le terrain est pour l’historien ce que le laboratoire est pour un homme de sciences.
Pour finir, nous disons un grand merci aux autorités des Universités de Lomé et de Kara qui ont accepté mettre les moyens pour la réussite de cette sortie pédagogique. Les encadreurs ne sont pas du reste.

sondou pour les amis de CLIO

mercredi 28 janvier 2009

VOULEZ-VOUS ME CONNAITRE? ALORS VOICI MON CV


Je m'appelle SONDOU Aklesso. Je suis né le 22 mai 1988 à 23heures 05 à l'hôpital de Kpalimé.
Je suis togolais car tous mes parents sont togolais. Je commence mes études à l'âge de 5 ans. En 1993, je fus inscrit à l'école primaire publique de Lassa-Lao en classe de CP1. En 1994, je continue mes études à l'école primaire d'Adomdè en classe de CP2. J'obtins mon certificat d'étude de prémier dégré en 1999.J e fis le cours secondaire au collège Lassa-Elimdè de 1999 à2003, année où j'obtins mon BEPC avec une moyenne de 14.42. Après le collège, je fus inscrit en enseignement général au lycée de Lassa-Soumdina.
-2003 à 200 4,2de A4, moy:13.57
-2004 à 2005, 1èreA4, c'est le BAC1 au Togo,j'obtins 201 points sur340
_2005 à 2006, Tle A4, et là je fis le BAC rattrapage avant de passer
Après le bac, je m'inscris au campus universitaire de Kara grace à l'aide de mon très cher Olivier. Il faut dire que Olivier est en quelque sorte un dieu pour moi,donc un sauveur. Après notre très bonne rencontre un 30 avril 2006, il me mit en contact avec d'autres personnes comme Léa qui elles aussi m'ont tout le temps apporté leur soutien. Aujourd'hui, je suis en année de licence et je compte l'avoir.

MES LOISIRS

J'aime beaucoup la lecture,le football,le tourisme et autres jeux de divertissement

MON MENU

J'aime beaucoup les plats togolais plus précisement de mon milieu, notamment la pâte de maïs, le foufou avec sauce d'arachide ou tomate.

Comme rêve, mon ambition est de devenir un jour un grand journaliste. Mon premier article portera sur Olivier JEANNIER et que je publierai dans un grand magazine.

Ceux qui vivent sont ceux qui luttent(Victor HUGO)

Merci à vous tous chers amis du monde.