jeudi 14 février 2008

Nouvelle


PETIT ROMAN

HALTE A LA MALTRAITANCE DES ENFANTS

Par SONDOU Aklsso

PROLOGUE

Cette histoire, je n'avais jamais songé que je la raconterai un jour, parce qu’elle fait la honte de la personne humaine. Elle fait cas de la haine et de la jalousie qui existent entre les hommes et surtout des adultes vers les mineurs. Nous verrons que le personnage principal, malgré toutes les contraintes, a fait preuve d'humilité et d'un courage sans pareil. C'est le lieu pour nous lecteurs, de suivre ses pas pour réussir notre vie. Puisque la vie est un combat, et il faut combattre pour vaincre, vaincre pour vivre. Je dois signaler que je me suis inspiré de l’histoire que m'avait racontée mon papa pour écrire cette œuvre. Il a donc subi un calvaire semblable, mais seulement il n'est pas allé au Nigéria et il est remplacé par une fille.


En 1981, année d'une rude famine, naquit une jeune fille dans une famille de parents très pauvres. La nouvelle venue au monde fut baptisée Amah. Gluker et Tonine parents de la petite fille, étaient dans une situation d'extrême pauvreté. Et l'on se demande s'ils allumaient le feu plus d'une fois dans la semaine. C'est dans cette situation de vie précaire que leurs trois premiers enfants sont tués par des maladies liées à la mauvaise alimentation. Amah va sans nul doute connaître des débuts aussi difficiles. A deux ans déjà elle va perdre sa mère, celle-ci foudroyée lors de son retour du champ. Un an plus tard, Gluker décida de changer de localité, puisque dépassé par les vicissitudes de la vie à Koté, leur ancien village. Ils se rendirent à Kékpé, un village forestier situé à une soixantaine de kilomètres. Dans ce village, ils trouvèrent un vieillard qui était jusqu'alors le seul habitant de la forêt. C'était Monsieur Bernis, un présumé membre de la famille de Tonine. Il était seul dans cette forêt où seuls les animaux féroces votaient les lois. « c'est ici que je vais faire la dernière partie de ma vie », c'est ce que se disait un jour Gluker après quelques semaines de séjour dans la forêt. Cinq ans de vie après, Gluker rendit l'âme dans cette sacrée forêt de Kékpé. Bernis va donc ramener Amah à Koté chez son oncle. Ils firent un voyage à pieds pour se rendre au village.
Chez l'oncle, au lieu que Amah continue sa belle vie d'enfant, elle commence plutôt un calvaire très dur, elle entre dans une atmosphère très désagréable. Toutes les activités ménagères ou domestiques furent laissées à la seule charge de Amah. Sauf la préparation de la sauce et de la pâte. Amah n'était pas souvent invitée à la table. Elle fut rarement servie. « Tu es orpheline et tu dois vivre comme les orphelines ». C'est ce que Daro, l'oncle de Amah lui dit un jour. Toutes les nuits elle était la gardienne de nuit de la maison. Amah était mal vue par son oncle et son épouse. Daro décida un jour de montrer une grotte pleine de sable à sa nièce comme sa chambre à coucher. Là, elle avait failli être dévorée par un boa qui était à la recherche de la proie. Elle s'échappa de justesse avec des cris appelant son oncle à sortir à son secours. Ce ne fut pas fait. Dans cet état de négligence dont faisait l'objet Amah, elle n'était pas non plus concernée par l'éducation intellectuelle qui est un devoir pour les parents et un droit pour les enfants. Mais un jour, Amah dit à son oncle, « je veux moi aussi apprendre à écrire et à lire ». A l'oncle de répondre, «les plus illettrées sont souvent les personnes de ton genre ». Mais chaque jour, elle amenait et allait chercher les enfants à l'école. Ce que Amah fit durant les deux premières années. Au fil des ans, son calvaire se durcissait, car elle se voyait confier des autres activités, notamment les travaux champêtres.
A dix ans, Amah fut confiée à une trafiquante d'enfants pour aller travailler du Nigeria pour le compte de son oncle Daro et sa famille. Ayo, la trafiquante rendait compte à Daro selon le contrat qu'ils avaient signé. Au Nigeria, le travail d'Amah était de concasser le gravier. Elle mangeait une seule fois dans la journée. Mais travaillait dur, c'est-à-dire sans repos et parfois avec des coups de fouet sur le dos. Après un mois seulement de travail, elle fut attaquée par une malaria très grave. Aucune solution ni soin n'étaient prévus pour soigner la malheureuse. Et de surcroît, pour qu'elle ne reste pas à la maison pour cause de maladie, elle était envoyée au marché pour vendre des produits plastiques. C'est ce qu'elle fit pendant deux semaines jusqu'à sa guérison. Après neuf mois de servitude, Amah retourna chez son oncle toute bredouille. Le salaire de son travail fut remis à Daro pour s'occuper de sa famille. Malgré ce service rendu, Amah ne bénéficia d'aucune grâce. Elle n'avait aucun soin sanitaire et ne s'habillait pas décemment. Elle était exposée à toutes les maladies de la nature. Elle fut victime de nombreuses infections. D'abord de la gale. Elle avait des plaies sur tout le corps. Daro et son épouse ne voulurent plus voir la malheureuse dans cet état s'approcher d'eux. La nuit tombée, elle avait des difficultés pour dormir. Elle a souffert un dur martyre. Mais par la grâce du tout Puissant, la maladie disparut un certain temps après.
Amah entre temps a été complètement privée de nourriture. Elle mangeait tout ce qu'elle ramassait sur son passage. C'est pourquoi elle fut encore victime ou attaquée par le choléra. Des diarrhées persistantes et des vomissements étaient les graves symptômes remarqués. Très fatiguée, elle demandait à Dieu de l'arracher du monde des hommes. Mais ce qui n'avait jamais été fait. Elle reprit sa santé et allait chercher à manger chez sa copine. A chaque fois que Amah commettait de petites erreurs, Daro la fouettait jusqu'à même se donner beaucoup de peine, de fatigue. Il la fouettait, les mains et les pieds joints par une corde. Toutes les fois qu'il la tapait, il disait : « c'est l'éducation qu'il faut aux orphelines ». Dès que Daro avait appris qu' Amah mangeait chez sa compagne, il décida rompre la relation entre les deux jeunes filles. Il interdit à tous les enfants d'entrer dans sa maison. Amah aussi ne sortait plus. Un jour, très affamée, Amah prit une pièce de vingt-cimq francs à Chavigni, l'épouse de Daro, pour se payer à manger et pouvoir continuer son travail. A son retour, Chavigni n'avait laissé aucune chance à Amah. Elle l'avait bastonnée jusqu'à même cicatriser ses doigts.
Les enfants de Daro donnaient la nourriture à Amah en cachette. Ces enfants étaient mécontents du comportement de leurs parents.
Un matin, le couple décida d'en finir avec la malheureuse Amah. Leur décision était de la tuer par un poison. Ce jour, Amah devait être servie à manger à midi, mais avec un poison. C'est au cours de leur échange d'idées que Pietro, leur aîné, les avait surpris, sans manifester sa désapprobation.
Il n'avait d'ailleurs rien dit à Amah. Pietro jugea que cet acte était un crime contre l'humanité et surtout contre la personne de Amah . Le moment choisi arriva. Chavigni prépara le riz et le servit à Amah comme prévu avec du poison. Mais Amah était obligée de terminer son occupation avant de prendre son repas qui paraissait être le dernier de sa vie. Avant qu'Amah ne vienne chercher son plat, Chavigni et son époux avaient quitté la maison. Pietro eut l'occasion de prendre le repas d'Amah pour donner à un chien qui avait pris une silure qu'il avait pêché au marigot. Il partagea enfin son repas avec Amah. Le chien mourut un petit instant après.
Une heure après, le couple qui pensait déjà à la mort de la pauvre Amah, se dirigea vers la maison. A leur grande surprise, Amah vivait toujours. Pour eux, elle mourra après « quoi qu’elle fasse, elle va mourir », dit Chavigni.
A la place d'Amah, c'est le chien qui est mort. « Qui a tué le chien ? » demandaient-ils. Pietro leur répondit que le chien s'était emparé du repas d'Amah, et juste avait-il fini, qu'il était tombé. Désolation.
La solution fut de préparer encore une nouvelle fois le poison. Le lendemain, Amah fut appelée très tôt à prendre son plat. Mais lorsqu'elle sortait de la cuisine, elle heurta un gros caillou puis tomba. Les chiens avaient rapidement ramassé ce qui lui était servi.
Chavigni très énervée, fouetta à mort la pauvre et chanceuse Amah. Pas trop de temps après, les chiens moururent tous. Ils ont encore échoué à leur tentative. Tant qu'Amah n'était pas leur produit, ils ne pouvaient jamais lui arracher la vie.
Pour Daro et son épouse, Amah aurait des démons qui la sauvent. Ils décident de l'expédier pour qu'un jour ses démons ne se tournent pas contre eux et leurs enfants. Après donc quelques tentatives sans succès, Daro et son épouse décidèrent de ne plus voir la jeune Amah avec eux. Ainsi Amah fut renvoyée de la maison. Elle passa une semaine dans la rue avant d'apprendre qu'un oncle paternel était de retour au pays. Celui-ci était parti au Nigeria il y a sept ans. Il n'avait pas de femme. Amah décida d'aller vivre avec lui. Ils resteront tous deux ensemble comme frère et sœur. La vie y était belle pour Amah. Elle était bien habillée. La belle vie ne se prolongea pas aussi longtemps que le pensait Amah. Une nuit, l'oncle décida de coucher avec Amah. Sa volonté fut faite. Mais quelle erreur. « Tu ne dois pas le dire à quelqu'un. Sinon je te renverrai de ma maison. Nous continuerons si tu veux vivre avec moi ». Chez son oncle, Amah va apprendre à fabriquer le charbon de bois. Elle n'était pas d'accord avec son oncle car il pratiquait l'inceste. Elle décide le quitter, mais pas pour le moment. Une nuit encore, Mallory demande une fois encore à coucher avec Amah. Elle avait opposé sa résistance. « Je mettrai fin à ta vie si tu refuses. Mais si tu acceptes tu verras la vie en rose » c’est ce que Mallory disait à Amah . Il avait un couteau dans la main . «himm, je veux ma vie . laisses ton couteau » . Ce qui devait arriver arriva, et la vie continua . Chaque jour, Amah était à la recherche de l'argent. Elle aide les villageois qui la récompensaient à leur tour. Elle travaillait dans les champs, au marché et même à la maison. Certains ne payaient pas à la mesure du travail produit. Elle se confie à Dieu et la vie continua . Elle n'avait pas échappé à la pédophilie. Elle souffrit pendant longtemps de lésions graves provoquées par les pédophiles. Amah va perdre son allure de belle fille . Elle sera enfin congédiée par Mallory. Celui-ci le fit avec des malédictions à l'appui. Amah retourna chez son oncle. Les premiers jours étaient « bon-enfant » , car Daro et Chavigni vont faire semblant de l'aimer. Chavigni se faisait accompagner dans ses déplacements par Amah . Elle va très tôt perdre cet amour. "Qui a bu boira". La situation va très tôt changer. Amah sera de nouveau menacée. Ses travaux furent très pénibles . Elle ne mangeait plus bien. Elle travaille sans repos. C'est le calvaire d'antan qui recommence. « Maintenant, tu va manger une fois seule fois dans la journée. Tu seras servie si notre conscience nous le demande. A ma présence, je ne veux pas te voir avec mes enfants. C'est là-bas ta chambre que tu connais bien. ». Les larmes aux yeux, Amah s'adressa au maître de l'univers : « Dieu, toi seul m'a donné la vie. Je sollicite ton assistance ». Une nuit, au cours d'un rêve, Amah vit Tonine sa mère qui lui promet une meilleure vie, une réussite dans le futur. Tonine prédit qu'un jour, Daro aura à présenter des excuses à sa fille. Elle va continuer à vivre dans ces conditions très difficiles. Elle n'avait jamais mangé à sa faim. Elle fut souvent malade, notamment de la gale. « Amah ne doit plus vivre avec nous. Il faut qu’elle continue sa vie ailleurs », Daro parle à sa femme. "Ah oui!, répliqua-t-elle, elle doit partir sinon, elle va contaminer mes enfants". Amah fut donc renvoyée.
A partir de ce temps, elle ne vivait plus que de la cueillette. Un jour, au cours de ses errances, elle tomba sur une femme qui avait besoin d'aide. Celle-ci n'avait jamais eu d'enfant et était gênée dans sa solitude. Elle était une très grande commerçante, reconnue, respectée et crainte. Amah aidait cette femme au marché et dans divers autres travaux domestiques. Cette femme eut l'idée de scolariser Amah. Très intelligente, Amah n'eut jamais manqué d'honorer sa "maman". Après l'obtension de son diplôme de fin d'études du premier cycle, Aka, la commerçante, dit à Amah ; « je pense que c'est assez, ne te gênes pas tant. Ne t'inquiètes pas ta volonté croisera toujours ma bonne conscience ».
Après ces propos, Aka bénit sa fille pour une vie d'ensemble meilleure. Amah se rappelle son rêve. Les beaux jours et le bonheur dont lui avait parlé sa mère arrivent. La vie était belle pour elle. Elle retrouve sa beauté angélique, attirante, éclatante, étincelante, foudroyante, luminescente et pénétrante qui fera d'elle une fille bien mise. Elle attisait la convoitise dans les rangs des hommes et la jalousie chez les filles. La vie se prolonge. Amah fit la connaissance d'un Président Directeur Général d'une grande société de commerce. Elle va finir par l'épouser. Dans la logique des paroles dites par Tonine, Amah connut ses jours radieux. Un jour Daro se présente au bureau de Monsieur Etou, le PDG pour demande d'emploi. Celui-ci, à partir de la douloureuse histoire que lui avait racontée son épouse, reconnut Dara. Il lui donne rendez-vous à la maison. Le jour du rendez-vous est enfin arrivé. Daro se précipite sans fausse note chez Etou et frappe à la porte. C'est Amah qui vient ouvrir. Daro a la chair de poule. Dilemme, partir ou rester. Tête baissée, il entra quand même. Il salue Amah et lui demande le Directeur Général. Amah lui fait savoir qu'elle était l'épouse du Directeur et que son mari était au bureau.
Néanmoins, elle lui transmet fidèlement le message que lui avait laissé le PDG. Un contenu favorable. Daro sur ses deux genoux, présenta son mea culpa à Amah. Il lui demande d'oublier tous les préjudices dont elle a été victime chez lui.
Pourquoi doit-on donc être méchant ? . / .